Comment une organisation alternative fondée sur un lieu peut-elle amener ses acteurs·trices à questionner l’anthropocentrisme et quelles implications pour la recherche ? Le cas des grands voisins

Auteurs

  • Claire-Anaïs BOULANGER Doctorante, Université de Namur, Circé (BE)

Résumé

Les Grands Voisins (GV) étaient un projet d’urbanisme temporaire situé dans le 14e arrondissement de Paris de 2015 à 2020. Ayant pris corps dans l’ancien hôpital de Saint-Vincent-de-Paul, le temps que celui-ci soit réhabilité en éco-quartier, les GV étaient coordonnés par trois associations : Aurore (AU), dont le métier est d’aider les personnes en situation de grande précarité en leur fournissant un toit et du support administratif ; Plateau Urbain (PU) dont le métier est de faciliter la mise à disposition d’espaces vacants pour des artistes ou associations n’ayant pas les moyens de louer des locaux aux prix du marché ; et Yes We Camp (YWC) dont le métier est la création et l’animation d’espaces urbains culturels et citoyens. À chacune de ces associations de pilotage se rattachaient différents types d’usages et de publics. Étaient par exemple présents sur le site des centres d’hébergement d’urgence, avec leurs bénéficiaires et leurs équipes de travailleurs·euses. Des artistes et des organisations issues du secteur de l’économie sociale et solidaire ont également pris part au projet à travers l’occupation d’espaces de travail. Enfin, de par les commodités et activités qu’ils offraient (boutiques, restaurant bio, bar, concerts, expositions, conférences, coopérative bien-être, etc.), les GV étaient également un lieu de loisirs fréquenté tant par des touristes de passage que par des habitant·es des alentours.
Nous avons réalisé aux GV une étude de cas approfondie en suivant les principes d’une ethnographie organisationnelle intégrant certains éléments de recherche action participative (Reedy & King, 2019)…

Publiée

2024-03-27