Table ronde : Dépasser l’anthropocentrisme en sciences de gestion

Résumé

Le texte qui suit est le produit d’une articulation choisie et retravaillée pour un rendu adapté au format écrit, réalisée par l’animatrice avec l’approbation et la relecture des invitées. Certains éléments des échanges oraux ne figurent donc pas dans ce document, qui n’a pas de prétention à l’exhaustivité. Nous avons choisi de conserver le format de l’échange et du dialogue pour reproduire le plus fidèlement possible les échanges et créations de savoirs que cette table ronde a suscités. Par « Public » nous faisons référence à une question ou commentaire de l’auditoire, que nous remercions chaleureusement pour sa participation.
Claire Le Breton : Bonjour à tous·tes. Notre discussion d’aujourd’hui s’articulera en trois temps. Tout d’abord, nous allons laisser Claire Revol et Julie Labatut se présenter et résumer brièvement leurs travaux. Ensuite, nous aborderons la question du dépassement de l’anthropocentrisme et de l’ontologie naturaliste au niveau des choix théoriques, empiriques et méthodologiques. Enfin, nous échangerons sur leur expérience de chercheuses interdisciplinaires et hors des ontologies dominantes afin de donner des pistes aux doctorants et doctorantes et jeunes chercheurs et chercheuses pour naviguer dans une carrière académique dans ces domaines.
Claire Revol : Après une thèse en philosophie consacrée aux écrits du philosophe et sociologue Henri Lefebvre, mes recherches portent désormais sur les relations sensibles et incarnées aux paysages et milieux de vie, et croisent philosophies de l’habiter et écologies politiques…