« Qualifications et prises en charge de la précarité énergétique. Une analyse économique institutionnaliste »

Auteurs

  • Adèle Sébert Lauréate du Prix de thèse RIODD Groupama 2023

Résumé

Thèse de sciences économiques, soutenue à Science Po Lille, Lille, sous la direction de Florence Jany-Catrice et Benoît LallauQ1. Pourriez-vous nous présenter votre question de recherche (son importance, sa pertinence, son originalité, etc.) ? De quelle manière l’avez-vous traitée ?
J’ai formulé mon projet de thèse début 2017, dans un contexte de mise en application de la loi sur la transition énergétique relative à la croissance verte de 2015 et au sein de laquelle la lutte contre la précarité énergétique a une place aux côtés d’autres objectifs environnementaux. Définie en France depuis la loi Grenelle de 2010, la précarité énergétique est posée comme un phénomène multidimensionnel (Devalière, 2008 ; Bafoil, Fodor & Le Roux, 2014) et dont la prise en charge est inscrite dans trois domaines d’intervention : la fourniture d’énergie, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion et la rénovation du logement (énergétique ou non). Il me semblait que ces changements institutionnels devaient être caractérisés. Pourquoi et comment les institutions et jeux d’acteurs ont-ils façonné la prise en charge de la précarité énergétique ?
Pour y répondre, j’adopte une perspective d’économie politique institutionnaliste (Caillé, 2007). J’ai mis en place une méthode mixte de recherche, construite à partir d’une analyse statistique sur les conditions de vie des ménages en France à partir de la base SRCV de l’Insee et d’entretiens semi-directifs réalisés auprès d’organisations prenant en charge la précarité énergétique…

Publiée

2024-03-27