COMPTE RENDU DE L’OUVRAGE : « LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES, DÉFIS, RISQUES ET NOUVELLES PRATIQUES », Sous la direction de Jacques Igalens, éditions Eyrolles, 2012

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Résumé

La première partie vise à identifier et analyser le
double défi auquel permettrait de répondre la RSE.
Le premier réside dans l’essoufflement de la relation
bilatérale employeur/salarié et de leurs organisations
respectives. La RSE permettrait de sortir de cette
impasse en prenant en compte les intérêts plus larges
des parties prenantes, voire de la société globale car
elle se présente comme un vecteur de reconnaissance
de la création de valeurs voire comme expression de
l’émergence d’un nouveau contrat social. Le deuxième
défi tient à l’incertitude des effets de la performance
sociale recherchée par la RSE sur la performance
économique, aucune recherche n’ayant en effet réussi
à prouver la relation de cause à effet. Partant de là,
Jacques Igalens énonce cinq scripts de business case
(stratégique, réputationnel, social, commercial et
sociétal) pour faire ressortir de manière très
pédagogique la création de valeur partagée à laquelle
peut conduire le déroulement de chaque script. C’est
sans doute sur ce point que réside un des principaux
apports de l’ouvrage dans l’analyse de la notion de
valeur partagée introduite par la doctrine économique
nord-américaine. Contrairement à certains théoriciens libéraux (Levitt ou Friedman) ayant
farouchement combattu le mouvement de RSE
regardée comme un nouveau féodalisme, les auteurs
de cette nouvelle théorie, Porter et Kramer, estiment
que le capitalisme est à bout de souffle » et que
l’entreprise entretient une relation d’interdépendance
avec son environnement.

Publiée

2012-03-01

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