RESPONSABILITÉ SOCIALE ET DROIT INTERNATIONAL: RÉFLEXIONS SUR LE TRAVAIL PROBLÈMES

Auteurs

  • Corinne GENDRON

Mots-clés:

Responsabilité sociale, ISO 26000, Mondialisation, Autorégulation, Droit international, normes du travail, Privatisation du droit

Résumé

Tandis que plusieurs analystes saluent le succès de la responsabilité sociale à travers le monde,
d’autres s’inquiètent qu’elle ne se substitue à des règlementations contraignantes, et par conséquent
en freine l’adoption.
Selon cette perspective critique, la mondialisation et le néolibéralisme s’inscrivent dans un même
mouvement à travers lequel le pouvoir normatif des États a été transféré à des acteurs privés, avec
pour double conséquence d’instituer les entreprises en véritables législateurs et de consacrer le
principe d’autorégulation. Cette perspective critique interprète les initiatives et les mécanismes de
responsabilité sociale comme un mouvement de privatisation du droit, inhérent à l’idéologie néolibérale qui sous-tend la mondialisation.
Bien que séduisante, cette perspective est à l’opposé de la thèse présentée ici, selon laquelle le
mouvement de la responsabilité sociale traduit une transformation de la juridicité qui le dépasse,
en s’inscrivant plus largement dans une évolution de la démocratie qui résulte à la fois de la dynamique sociale et de la mondialisation

Publiée

2013-09-01

Numéro

Rubrique

Articles