Editorial
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https://doi.org/10.54695/mm.217.01.4955Résumé
Au début de l’année 2014, la Tunisie et l’Égypte se sont dotées de nouvelles
constitutions après des péripéties qui traduisent les trajectoires à
présent très différentiées de leurs transformations. Si dans le cas de la Tunisie,
la Constitution émerge à la suite de deux années de discussions parfois
violentes et le plus souvent passionnées, celle de l’Égypte vient
remplacer l’éphémère Constitution de 2012 mise en place par le gouvernement
islamiste de l’ex-Président Morsi. Dans le cas Égyptien, le référendum
sert de légitimation populaire à des projets constitutionnels rédigés rapidement
par des assemblées nommées par le pouvoir en place tandis que
dans le cas tunisien, sur les articles les plus importants, c’est la société toute
entière qui se mobilise pour influencer les débats et finalement parvenir à
un consensus. Il s’agit donc de deux modèles d’architecture constitutionnelle
radicalement différent.