MAGHREB-MACHREK
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<p>Maghreb-Machrek est une revue de l’économie, du politique et des sciences sociales sur le<br />monde arabo-musulman. Elle réunit des articles de chercheurs sur les thématiques suivantes :<br />systèmes économiques et politiques, mobilisations sociales, dynamiques transnationales et<br />relations internationales. Sur tous ces points, tout en adoptant une perspective historique afin de<br />comprendre les évolutions en cours, elle traite des problématiques contemporaines de cette<br />région, pour en proposer une analyse approfondie.</p> <p> </p>EDITION ESKAfr-FRMAGHREB-MACHREK1762-3162Introduction
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<p>Ce numéro spécial de MM aborde la thématique générale de la Sexualité et la procréation au prisme de la bioéthique et du droit des femmes musulmanes,<br>tenant compte de l’évolution des pratiques et des régulations sociale et juridique, et particulièrement depuis la mondialisation de la contraception<br>et des technologies de procréation médicale assistée (PMA)</p>Nouzha GUESSOUS
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2022-12-222022-12-2258252-2535510.54695/machr.252.0005Bioethics and women’s rights in Tunisia: sexuality, procreation and freedom
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<p>Legal achievements in terms of individual freedoms and equality between men and women are far from closing the debate on sexuality, childbirth,<br>family relations and women’s physical and mental health. The body of women remains at the heart of social concerns, especially with regard to sexuality<br>and reproduction. It is sometimes the object of science but above all, it is the symbol of all social transgressions. The legalization of contraception<br>and abortion in post-independent Tunisia is also related to population policy and to a particular State feminism. Nevertheless, the challenges faced<br>by these achievements express this quest for identity and the willingness to give society a say in the decision to give birth. On the other hand, with<br>regard to the desire for childbirth, Tunisian medicine preceded the law in order to help couples procreate. It is therefore the intervention of legislation<br>with the law related to reproductive medicine. The conditions of access to procreation remain totally determined by socio-cultural prohibitions: the<br>condition of marriage, the prohibition of donors and surrogate mothers are among the examples. Parentage finally remains a means of pressure exerted<br>on women / mothers who, together with their children, are victims of social perceptions reducing them to their genealogies. This article examines the<br>consistence between the various legal texts and the legislative choices vs. the social perception of the body in general and the female body in particular.</p>Salwa HAMROUNI
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2022-12-222022-12-2258252-253272710.54695/machr.252.0027Perceptions par les soignants des demandes de patient.e.s musulman.e.s en milieu hospitalier belge
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<p>Nous partons d’un contexte où le patient est une femme, et la demande discriminatoire est fondée sur la religion musulmane. Pour commencer,<br>nous analysons deux situations hospitalières belges où la soignante est en désaccord avec le refus de traitement exprimé par une patiente musulmane<br>enceinte. Après cela, nous considérons la perception de discrimination à son égard de la part d’une patiente musulmane. Premièrement, nous montrons<br>que l’appel à l’autonomie du patient ne peut justifier une demande discriminatoire contre la personne soignante. Deuxièmement, l’identité de genre<br>entre le patient et le soignant est mentionnée comme une garantie de compréhension, mais cette hypothèse ne peut être généralisée. Troisièmement, la<br>soumission de la femme à l’homme défendue par une religion justifierait que l’homme prenne des décisions à la place de la femme et que celle-ci ne<br>soit soignée que par une femme. L’acceptation de cette discrimination à l’égard des hommes soignants renforce la discrimination dont les femmes<br>sont généralement victimes. Aucun « accommodement raisonnable » ne peut justifier une telle dynamique qui s’oppose aux droits de la personne.<br>Quatrièmement, le soignant doit néanmoins cultiver une sensibilité culturelle et religieuse. Cela ne signifie pas qu’il divulgue ses convictions ou qu’il<br>inclut a priori un patient dans une catégorie donnée. En conclusion, la perception du soignant est un bon indicateur de la façon dont une pratique<br>culturelle ou religieuse respecte les droits de la personne dans un contexte pluraliste et démocratique.</p>Marie-Geneviève PINSART
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2022-12-222022-12-2258252-253575710.54695/machr.252.0057Droits des femmes, bioéthique et procréation médicale assistée : perspectives islamiques
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<p>La dissociation de la sexualité et de la reproduction, et la technicité et l’extériorisation croissantes de ces dernières par la médecine reproductive<br>contemporaine, perturbent la procréation, la filiation et la parentalité. Cela soulève des questions éthiques, sociales et juridiques que les individus et<br>les sociétés abordent en fonction de leur contexte social et culturel. En outre, ces nouvelles possibilités bouleversent les normes patriarcales qui<br>sous-tendent les relations de genre, et remettent la sexualité et le corps des femmes au coeur du problème. Pourtant, les croyances culturelles et<br>religieuses peuvent empêcher l’accès à certaines possibilités de procréation assistée, tandis que certaines de leurs utilisations peuvent conduire à de<br>nouvelles formes de coercition et de discrimination contre les femmes. Qu’en est-il de la situation dans les sociétés musulmanes où les normes<br>sociales juridiques et traditionnelles, essentiellement religieuses, peuvent entrer en conflit avec ces pratiques nouvellement accessibles ? Comment ces<br>nouvelles possibilités de parentalité sont-elles comprises dans les sociétés musulmanes, où l’organisation sociale, la culture et les lois patriarcales<br>restent prédominantes ? Quelles répercussions peuvent-elles avoir sur les droits des femmes et des enfants ? Cet article aborde ces questions à partir<br>de perspectives historiques islamiques et à la lumière des besoins exprimés aujourd’hui par les musulmans à la recherche d’alternatives respectueuses<br>des droits humains.</p>Nouzha GUESSOUS
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2022-12-222022-12-2258252-2539910.54695/machr.252.0009Corps et sexualité des femmes au Maroc entre les lois, la culture et les pratiques sociales
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<p>Depuis des décennies, les féministes marocaines historiques réclament l’égalité des sexes à tous les niveaux de la société en dénonçant systématiquement<br>le Code de la famille et le Code pénal qui les privent d’une égalité pleine et entière dans les sphères privées et publiques. Jusqu’au « printemps<br>arabe », les questions liées au corps des femmes et à la sexualité étaient encore des sujets tabous, bien que ces questions soient au coeur du Maroc<br>et de la majorité des sociétés musulmanes où « l’honneur des hommes dépend des corps des femmes ». Depuis les soulèvements au Maroc et dans<br>le monde arabe, de jeunes féministes subversives n’hésitent plus à aborder publiquement la question du corps et de la sexualité en défendant le droit<br>des femmes à disposer librement de leur corps. Le manifeste historique du collectif 490 « Hors-la-loi », publié au Maroc en septembre 2019 –<br>équivalent au « Manifeste des 343 salopes en France » en 1971 – illustre parfaitement cette révolution en cours. Soutenus par un large éventail de<br>la société civile, les auteurs de ce manifeste dénoncent le caractère obsolète des lois répressives pénalisant l’avortement et les relations sexuelles hors <br>mariage qui poussent la société marocaine, divisée entre un projet social conservateur et moderne, à l’hypocrisie sociale et aux pratiques clandestines<br>jugées illégales. Ce moment historique peut-il révéler les prémisses d’une véritable révolution égalitaire et démocratique au Maroc ? </p>Leila TAUIL
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2022-12-222022-12-2258252-253414110.54695/machr.252.0041Santé, art et spiritualité : l’installation du mètre cube d’infini de Michelangelo Pistoletto au centre de lutte contre le cancer de Marseille
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<p>Les séjours à l’hôpital sont des moments de questionnements intenses autour du devenir, de la vie et de la mort. Dans ces moments intenses,lieu de soin et d’hospitalité, l’hôpital peut et devrait offrir aux patients et à leurs proches un ou des espaces de paix, de méditation où émotions et<br>spiritualité peuvent s’exprimer de façon naturelle et intime. Ceci a guidé la démarche d’installation du « mètre cube d’infini » du maître italien<br>Michangelo Pistoletto à l’Institut Paoli Calmettes, le Centre régional de lutte contre le cancer de Marseille-France.<br>Inauguré en 2000, ce lieu de rencontre entre santé et spiritualité, centré autour l’oeuvre de Pistoletto, est un espace multiconfessionnel dédié à la<br>méditation et à la prière. Présenté à travers des alcôves ouvertes et contiguës, l’espace accueille les patients de toutes les confessions, y compris les<br>agnostiques, leur permettant de méditer face aux questions douloureuses soulevées par la rencontre avec la maladie dans un environnement radicalement<br>nouveau, dont la beauté invite à une réflexion spirituelle au-delà d’une pratique stricte des cultes religieux.</p>Dominique MARANINCHI
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2022-12-222022-12-2258252-253757510.54695/machr.252.0075