REVUE DE LIVRES

Abstract

L’actualité du Monde est ainsi que le temps recouvre certaines catastrophes par l’ombre projetée des nouvelles. Bien plus, la crise actuelle de l’énergie conduit à prolonger le temps de vie de nos plus vieilles centrales. Quel paradoxe quand on lit, à peine plus de 10 ans après la catastrophe de Fukushima (mais 25 après celle de Tchernobyl, dont le site est, rappelons, dans un pays aujourd’hui en guerre) ce que le premier ministre japonais écrivait juste après le désastre du 11 mars 2011 : « Nos lois, nos institutions, notre Gouvernement et notre économie, même notre culture ont évolué avec la conviction qu’un accident nucléaire ne se produirait pas. « On pourrait dire que nous n’étions absolument pas préparés (car) aucun système n’avait été mis en place pour la gestion d’une telle crise ». Pour comprendre cela et en tirer les conséquences sans dire naïvement « plus jamais çà », cette claire pédagogie de la « sociologie d’un désastre » est un « petit livre » d’une grand utilité pour défier notre aveuglement aussi nuisible que déraisonnable.
Ce principe, qui est au cœur de la doctrine de la responsabilité civile, implique de replacer la victime d’un dommage dans l’état antérieur dans lequel elle se trouvait. Contrairement au droit pénal, la gravité de la faute est sans conséquence sur l’obligation de la réparer. Dans cette thèse, l’auteure, estimant que la responsabilité civile s’en trouve réduite à sa fonction curative au détriment de sa fonction normative, propose de clarifier les règles applicables à la réparation intégrale afin de réduire les critiques contre « l’idéologie de la réparation »…