LA CARDINALISATION DE L’AUTO-ÉVALUATION DE LA SANTÉ DANS LES ÉTUDES SUR LES INÉGALITÉS DE SANTÉ : RISQUES ET DÉFIS DE LA MISE À L’ÉCHELLE DES MESURES DE L’UTILITÉ DE LA SANTÉ

Auteurs

  • Michel GRIGNON Department of Economics, Department of Health, Aging & Society, Centre for Health Economics and Policy Analysis (CHEPA), McMaster University, Hamilton, Ontario, L8S4M4, Canada.
  • Yukiko ASADA Department of Bioethics, Clinical Center, National Institutes of Health, 10 Center Drive, Bethesda, Maryland, 20892, USA.
  • Senay ASMA Department of Economics, McMaster University, Hamilton, Ontario, L8S4M4, Canada.
  • Nathan K. SMITH Department of Community Health and Epidemiology, Dalhousie University, 5790 University Avenue, Halifax, Nova Scotia, B3H1V7, Canada.
  • Jeremiah HURLEY Department of Economics, McMaster University, Hamilton, Ontario, L8S4M4, Canada.
  • Susan KIRKLAND Departments of Community Health Epidemiology and Medicine, Dalhousie University, 5790 University Avenue, Halifax, Nova Scotia, B3H1V7, Canada

Mots-clés:

Auto-évaluation de la santé, utilité de la santé, cardinalisation. “La cardinalisation de l’auto-évaluation de la santé : Réponse à van Doorslaer et Jones 2003

Résumé

L’auto-évaluation de la santé (SAH) est une mesure de la santé largement utilisée. Elle est facile à administrer, permet d’obtenir une évaluation générale et subjective de la santé et présente une bonne corrélation avec les mesures objectives de la santé et de l’état de santé futur. Toutefois, sa nature ordinale a posé un défi analytique, en particulier pour la mesure des inégalités en matière de santé, et le débat se poursuit sur la meilleure façon de dériver une valeur cardinale sur la base des informations ordinales. La méthode la plus récente, proposée par van van Doorslaer et Jones, 2003, utilise la régression par intervalles avec les limites dérivées de la distribution empirique d’une mesure de l’utilité de la santé. Dans cet article, nous montrons que la méthode est sensible à de nombreux choix qui sont souvent négligés, notamment le choix de la variable d’échelle. Comme la variable d’échelle est souvent une mesure cardinale de l’utilité de la santé, nous mettons en doute l’hypothèse sous-jacente à la méthode selon laquelle l’HSA et toute mesure de l’utilité de la santé capturent le même concept de santé. À l’aide de l’Enquête nationale sur la santé de la population canadienne, de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes et de l’Enquête nationale sur les mesures de la santé aux États-Unis, nous montrons empiriquement que la mesure des inégalités de santé est très sensible au choix de la population sur laquelle la variable d’échelle est mesurée et au choix de la mesure de l’utilité de la santé elle-même. Nous démontrons empiriquement le manque de concordance des classements de santé entre le SEP et quatre mesures de l’utilité de la santé couramment utilisées dans la littérature (EQ-5D, SF-6D, HUI3 et QWB). Cela suggère que la grande sensibilité de l’inégalité de santé aux choix d’échelles peut être due aux différents concepts capturés par le SEP et l’utilité de la santé.

Publiée

2023-11-30

Numéro

Rubrique

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