Journal de gestion et d économie médicales
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<p>Le JOURNAL DE GESTION ET D’ÉCONOMIE DE LA SANTÉ publie des articles scientifiques originaux en économie et gestion de la santé, quel que soit le domaine de recherche : recherche sur les services de santé, politiques de santé, technologies d'évaluation économique (biens, services et procédures médicales) ou interventions sanitaires (changements méthodes de rémunération, programmes de dépistage, etc.), gestion des organismes de santé (formes de coordination, travail d'équipe et qualité de vie professionnelle, utilisation de la technologie, etc.). Le journal est composé de deux séries: une série de gestion et une série économique. Les articles sont orientés par la rédaction vers l'une ou l'autre série selon l'orientation disciplinaire des articles.</p>fr-FR[email protected] (Marise URBANO)[email protected] (EScience Press)Wed, 24 Dec 2025 14:12:42 +0000OJS 3.2.0.3http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss60 Identification du seuil d’activité du médecin généraliste au sein de la base de données du Système-national d’information-interrégimes-de-l’assurance maladie (SNIIRAM) : un apport méthodologique
https://journaleska.com/index.php/jdds/article/view/10436
<p><strong>Introduction :</strong> Identifier le médecin généraliste parmi les omnipraticiens recensés dans le SNIIRAM est une tâche impérative pour permettre une meilleure planification de la démographie médicale. La création d’un indicateur synthétique est possible en analysant certaines données liées à l’activité de ces offreurs de soins de premières lignes (forfaits médecin traitant, part des <br>actes cotés G ou CCAM, niveau d’activité, etc.).</p> <p><strong>Méthodes :</strong> L’analyse statistique du fichier des omnipraticiens de la région Centre en 2022 (extrait du SNIIRAM et d’ERASME) permet de déterminer des variables identifiant formellement les médecins généralistes. Convertir l’activité de ces professionnels de santé en construisant un indicateur plus pertinent entraîne une meilleure appréciation de la réelle offre de soins de premier recours. Ces résultats ont été confirmés par un travail qualitatif auprès d’un <br>échantillon robuste de médecins.</p> <p><strong>Résultats :</strong> 1 731 médecins sont recensés comme omnipraticiens par le SNIIRAM. Parmi eux, seuls 1 531 ont été identifiés comme médecin généraliste, représentant une force de travail de 1 577 médecins. Cela représente donc une baisse de plus de 8,8 % entre l’offre supposée et l’offre effective de soins, dans une région qui connaît déjà la plus faible densité en médecins <br>généralistes de France Métropolitaine.</p> <p><strong>Conclusions :</strong> Ce travail a permis de caractériser avec précision l’offre de soins de premier recours en région Centre-Val-de-Loire, et de proposer un zonage conventionnel médecin basé sur l’offre de soins réelle, au plus proche du terrain, des difficultés des professionnels et des patients.</p> Katsiaryna Kananovich, Charlotte De FontgallanD, FréDérique Ménoret, Jean Marc Macé
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https://journaleska.com/index.php/jdds/article/view/10436Sun, 07 Sep 2025 00:00:00 +0000 Les troubles liés à l’usage du cannabis - nouveaux défis pour les systèmes de santé en Afrique de l’Ouest : une revue narrative
https://journaleska.com/index.php/jdds/article/view/10438
<p><em> Ce travail propose d’analyser les questions émergentes liées aux troubles de la consom</em><em>mation de cannabis au sein des systèmes de santé en Afrique de l’Ouest. L’étude est basée sur </em><em>une analyse narrative de la littérature et des rapports existants. Les résultats indiquent que </em><em>l’augmentation rapide et continue de la consommation de cannabis chez les adolescents et les </em><em>jeunes adultes est devenue une réalité évidente. En conséquence, les troubles liés au cannabis </em><em>pèsent lourdement sur les économies et les systèmes de santé de ces pays. Dans l’ensemble, cette </em><em>recherche suggère que les gouvernements devraient renforcer leurs systèmes d’information de </em><em>routine sur la santé afin d’élaborer des programmes de prévention et de traitement.</em></p> MohaMeD ANE
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https://journaleska.com/index.php/jdds/article/view/10438Sun, 07 Sep 2025 00:00:00 +0000Volonté des médecins généralistes français de déléguer des tâches : les incitations financières peuvent-elles équilibrer l’aversion au risque
https://journaleska.com/index.php/jdds/article/view/10439
<p><em><strong> Contexte :</strong> Les secteurs d’activité où les travailleurs sont les plus motivés sont les plus suscep</em><em>tibles d’être productifs. On estime que les motivations ont un impact sur les comportements à </em><em>risque. Dans le secteur de la santé, au moins trois agents interagissent dans la production de </em><em>la santé : un assureur (l’assurance maladie), les professionnels et les patients. L’assurance </em><em>maladie peut vouloir modifier le comportement des professionnels envers les patients en les </em><em>incitant à déléguer des tâches à un autre professionnel. Dans un contexte de diminution de la </em><em>densité médicale et d’inégale répartition des médecins généralistes (MG), la France, comme </em><em>de nombreux autres pays, a décidé de promouvoir l’intégration verticale entre professionnels </em><em>de santé combinée à la délégation de tâches. Or, cette dernière peut être particulièrement </em><em>coûteuse lorsque le paiement à l’acte (FFS) est le système de paiement dominant et soulève </em><em>des questions concernant la qualité des services de santé fournis aux patients. La propension </em><em>des MG à déléguer des tâches dépend de leur aversion au risque envers la santé des patients. </em><em>Dans cet article, nous étudions si les incitations financières peuvent modifier l’effet négatif </em><br><em>de l’aversion au risque sur la volonté des MG à déléguer des tâches. À notre connaissance, </em><em>la littérature traitant des déterminants de la délégation de tâches des MG aux paramédicaux </em><em>dans le contexte habituel des cabinets libéraux est relativement rare, en particulier dans le cas </em><em>français. Nous contribuons à cette littérature en étudiant l’impact de l’aversion au risque des MG et son interaction avec le partage des coûts dû à la délégation soutenue par les MG sur leur probabilité de déléguer des tâches aux infirmières.</em></p> <p><em><strong>Méthodes :</strong> À partir des données du deuxième panel national représentatif de médecins généralistes libéraux français, mis en place en 2010-2012 par le ministère de la Santé (la DREES), avec 2 000 MG à l’inclusion, cet article teste si la réduction des coûts supportés par les MG lors de la coopération avec les infirmières pourrait contribuer à accroître leur préférence pour la délégation de tâches. Nous mettons en œuvre un dispositif quasi-expérimental dans lequel les MG sont sélectionnés aléatoirement pour former trois groupes de taille égale. Chacun d’entre eux a été exposé à un système de financement différent lors de la déclaration de sa volonté de déléguer des tâches aux infirmières : entièrement financé (FF) par l’administration de la sécurité sociale, autofinancé par les revenus des médecins généralistes (SF) et à moitié financé par l’administration de la sécurité sociale et les revenus des médecins généralistes (HF). Nous estimons l’effet des incitations financières, de l’aversion au risque et de leur interaction sur la volonté des médecins généralistes de déléguer des tâches aux infirmières en utilisant un modèle probit contrôlant l’âge, le sexe, la zone rurale/urbaine, la densité de médecins généralistes.</em></p> <p><em><strong>Résultats :</strong> Nous constatons que, premièrement, les médecins généralistes sont plus susceptibles de favoriser la délégation de tâches lorsqu’ils partagent une proportion plus faible du coût de travail avec les infirmières. Deuxièmement, les médecins généralistes qui sont plus réticents au risque pour la santé des patients sont moins susceptibles de déléguer des tâches aux infirmières. Troisièmement, l’interaction entre les incitations financières et l’aversion au risque (pour la santé des patients) n’a pas d’impact significatif sur la probabilité des médecins généralistes de déléguer des tâches aux infirmières.</em></p> <p><em><strong>Conclusion :</strong> Cette étude montre que les incitations financières ne peuvent pas contourner l’impact négatif de l’aversion au risque des médecins généralistes sur leur propension à déléguer des tâches. L’amélioration de la délégation de tâches ne devrait pas s’appuyer uniquement sur des incitations financières, qui pourraient s’avérer inefficaces.</em></p>SIMON COMBES, ALAIN PARAPONARIS, YANN VIDEAU
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https://journaleska.com/index.php/jdds/article/view/10439Sun, 07 Sep 2025 00:00:00 +0000