QUELLES SONT LES DIFFÉRENCES DE RESTE À CHARGE SELON LE BÉNÉFICE DE L’AFFECTION DE LONGUE DURÉE POUR LES PERSONNES AVEC UN CANCER COLORECTAL INCIDENT EN 2016 ?

Auteurs

  • Muriel NICOLAS Direction de la stratégie, des études et des statistiques, Caisse nationale de l’Assurance Maladie, 50 avenue du Professeur André Lemierre, 75986 Paris cedex 20
  • Dorian VERBOUX Direction de la stratégie, des études et des statistiques, Caisse nationale de l’Assurance Maladie, 50 avenue du Professeur André Lemierre, 75986 Paris cedex 20 Laboratoire ERUDITE, Université Paris-Est Créteil, Faculté de sciences économiques et de gestion, Mail des mèches, rue Poète et Sellier, 94010 Créteil cedex
  • Antoine RACHAS Direction de la stratégie, des études et des statistiques, Caisse nationale de l’Assurance Maladie, 50 avenue du Professeur André Lemierre, 75986 Paris cedex 20
  • Gonzague DEBEUGNY Direction de la stratégie, des études et des statistiques, Caisse nationale de l’Assurance Maladie, 50 avenue du Professeur André Lemierre, 75986 Paris cedex 20

Mots-clés:

reste à charge, affection de longue durée, cancer, score de propension

Résumé

Les personnes atteintes d’une affection de longue durée (ALD) engendrant une prise en charge thérapeutique longue et coûteuse peuvent bénéficier de l’exonération du ticket modérateur pour les dépenses remboursables liées à cette pathologie. Pour autant, la déclaration d’une ALD n’est pas systématique et certains patients, bien qu’éligibles, ne bénéficient pas de ce dispositif. Cette étude, basée sur les données du Système national des données de santé (SNDS), propose d’analyser l’effet de l’ALD cancer sur les restes à charge (RAC) et leurs parts dans la dépense totale, pour les personnes avec un cancer colorectal incident en 2016. Les résultats descriptifs sur la population d’étude, détaillés par poste de dépense, montrent que pour les bénéficiaires du dispositif, la part du RAC dans la dépense est inférieure à celle des personnes sans l’ALD cancer, et ceci, malgré des dépenses globalement bien plus élevées. Les estimations réalisées sur données appariées (afin de prendre en compte le biais de sélection lié aux caractéristiques des personnes recourant à l’ALD cancer) révèlent quant à elles l’absence de différence significative de RAC moyen entre bénéficiaires et non bénéficiaires du dispositif pour la plupart des postes de dépenses (excepté la pharmacie, la biologie et les soins de spécialistes), et des écarts significatifs en faveur des bénéficiaires de l’ALD cancer concernant la part de RAC dans la dépense (pour l’ensemble des postes de dépenses étudiés). Ces résultats illustrent, poste par poste, la prise en charge plus importante des dépenses de soins en cas de bénéfice de l’ALD cancer, mais aussi la persistance de RAC AMO plus élevés pour les postes de pharmacie, la biologie et les soins de spécialistes.

Publiée

2023-03-30

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