QUANTIFICATION DES IMPACTS DES OUVRAGES SOUTERRAINS SUR LES NAPPES URBAINES
Abstract
Dans un contexte de développement vertical de la ville, la gestion de l’eau souterraine urbaine est une question cruciale. Tout
d’abord, l’objectif de la présentation est de synthétiser l’état l’art
relatif aux impacts des ouvrages souterrains sur les écoulements
d’eau souterraine. Ensuite, un retour d’expérience, concernant
des approches par modélisation déterministe de l’interaction
entre ouvrages souterrains et eau souterraine, sera proposé
afin de dégager des recommandations destinées aux maîtres
d’ouvrages, et aux décideurs. Ces approches ont été menées à
l’échelle de la ville de Lyon (France). La compréhension du rôle
joué par plusieurs familles d’ouvrages souterrains, à l’échelle de
la ville, a été améliorée. Ceci a contribué à l’élaboration d’une
méthodologie permettant de définir l’état actuel et potentiel de
la nappe urbaine. Il a été démontré que les ouvrages souterrains faisant intervenir des systèmes de pompages causaient
une fragmentation des systèmes d’écoulement susceptible de
modifier le régime de l’aquifère. Dans des conditions de faible
gradient hydraulique, il a été confirmé que l’effet de barrage
hydraulique des ouvrages imperméables était marginal. De plus,
l’impact des ouvrages souterrains sur la température de l’eau
souterraine a été étudié. Le transfert thermique annuel provenant
des ouvrages a été calculé de manière déterministe et a mis en
évidence des îlots de chaleur. D’une part, ces îlots de chaleurs
devraient être pris en compte afin d’éviter les conflits d’usage
avec les pompes à chaleurs. D’autre part, cette énergie transmise
à l’aquifère représente une opportunité pour l’exploitation en
chauffage. Enfin, la qualité de l’eau, l’influence des ouvrages
souterrains a été évaluée à l’aide de la théorie généralisée des
réservoirs, qui a permis de tenir compte de la partie advective
et dispersive de l’écoulement. Un effet piston dispersif a été
mis en évidence au droit des ouvrages souterrains, favorisant
ainsi la migration verticale des pollutions urbaines.
