PRISE EN COMPTE DU RISQUE INCENDIE EN TUNNEL : LA DÉMARCHE DE DIMENSIONNEMENT DES STRUCTURES ET LES DIFFÉRENTES OPTIONS

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Résumé

Conformément à l’instruction technique annexée à la circulaire
2000-63 remplacée depuis par la 2006-20, la mise en sécurité des
tunnels routiers de plus de 300 mètres nécessite bien souvent la
mise en place de protections passives sous forme de plaques
rapportées ou de mortiers projetés. Ces revêtements permettent
de garantir aux structures existantes un niveau de résistance au
feu suffisant. Cette technique est employée pour les ouvrages
existants mais peut l’être également pour les ouvrages neufs. Elle
permet ainsi de ralentir l’échauffement du béton et celui des
aciers, et de prévenir le risque d’écaillage des bétons. Cependant,
dans le cas des ouvrages neufs, il est également possible et
parfois plus pertinent, techniquement et économiquement, de
mettre au point un béton « résistant » au feu, i.e. présentant un
écaillage nul ou quasi-nul. En effet, les sollicitations thermiques
utilisées pour le dimensionnement des structures de tunnels sous
incendie sont particulièrement violentes et le risque d’écaillage
des bétons sous sollicitation « hydro-carbure majorée » dite
HCM, est envisagé quel que soit le type de béton.
Cet article propose, dans un premier temps, de faire un point sur
les principes et les specificites du dimensionnement au feu des
structures de tunnel, ainsi que sur les outils disponibles. Dans un
second temps, les differentes possibilites en matiere de prise en
compte du risque incendie en tunnel, qu’il s’agisse d’ouvrages
existants ou d’ouvrages neufs, seront precisees. Les differentes
solutions : mise en place de protections passives rapportees ou
formulation de betons resistants au feu seront presentees ainsi
que les demarches a suivre dans chacun des cas.

Publiée

2013-10-01

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