LA BIOÉTHIQUE : D’UN DÉRIVÉ ÉTHIQUE VERS UN CAS DE DÉRIVE ? BIOETHICS: A DRIFT FROM ETHICS TOWARDS AN ETHICAL DRIFT?

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https://doi.org/10.54695/jib.21.02.3318

Résumé

Si la bioéthique a émergé, dans les années 1970, en réponse au
besoin social de mettre les technosciences en question, est-ce bien le
rôle qu’elle joue actuellement dans les sociétés occidentales ? En tant
que branche de l’éthique qui se consacre à une forme de délibération
institutionnalisée (au sein de comités, de commissions ou de conseils)
sur les progrès technoscientifiques de la biomédecine, dans quelle
mesure relève-t-elle d’une réflexion véritablement éthique ? Nous nous
proposons de répondre à ces questions en décrivant d’abord les
conditions dans lesquelles s’effectue la réglementation des pratiques
biomédicales, ce qui nous conduira à examiner les liens entre bioéthique
et politique pour mieux voir ce qu’il en est du fondement éthique de la
bioéthique. L’objectif de cet article est davantage de mettre en lumière
les défis qui se posent à cette forme d’éthique institutionnalisée que d’en
proposer une nouvelle. En effet, avant toute tentative de redéfinition, il
importe de saisir l’objet auquel nous faisons face. Ce à quoi nous
espérons contribuer en dégageant, dans les prochaines pages, des aspects
qui permettent de caractériser la nature actuelle de ce phénomène social.
Pour y arriver, nous devons laisser de côté des dimensions qui
contribuent à la complexité de l’objet en étude (par exemple, la pensée
religieuse) dont l’importance à l’égard de notre cadre d’analyse est
moindre.

Publiée

2010-06-01

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