LA COHABITATION DIFFICILE DE LA MÉDECINE TRADITIONNELLE AVEC LA BIOMÉDECINE À MADAGASCAR : QUELS REPÈRES ÉTHIQUES ?
Mots-clés:
médecines traditionnelles, éthique, médecines parallèles, biomédecine, bioéthiqueRésumé
À Madagascar, comme dans de nombreux pays dans le monde, la médecine traditionnelle est appelée à cohabiter avec la biomédecine. Une telle cohabitation n’est pas facile, tant les schémas de fonctionnement de ces deux pratiques de soin sont différents. D’un côté, les tradipraticiens proposent une approche intégrée de l’être humain en souffrance, en incluant dans leur prise en charge les aspects matériels, psychologiques, environnementaux et spirituels de la santé. De l’autre côté, les professionnels de la biomédecine se concentrent sur la dimension strictement biologique de la maladie, en insistant sur le caractère rationnel des explications causales proposées et de la mise en oeuvre des traitements. Pourtant, au vu des nécessités en matière de santé primaire à Madagascar, une cohabitation entre ces deux types de médecine est indispensable. À partir d’une situation concrète, nous allons explorer les tenants et aboutissants de cette cohabitation, en en faisant apparaître les ambiguïtés.

