L’UTILISATION DES GUIDES DE PRATIQUE CLINIQUE EN ONCOLOGIE : LE DÉFI DE L’HARMONISATION
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https://doi.org/10.54695/dsso.114.0004Mots-clés:
harmonisation, guides de bonnes pratiques, éthique, épistémologie, oncologie, COVID-19Résumé
La médecine a de plus en plus tendance à utiliser des guides de bonnes pratiques pour harmoniser la pratique clinique. Les équipes de recherche ont relevé la tension entre l’autonomie individuelle du clinicien et les contraintes imposées par ces guides. Cependant, leur appropriation par des acteurs locaux mérite d’être développées pour mieux comprendre ce qui se passe sur le terrain. Notre recherche visait à mieux comprendre ces appropriations en oncologie. Bien que la recherche soit centrée sur la crise du COVID, elle explore les facteurs importants à la fois pendant les épidémies et dans la pratique normale. La méthodologie a consisté en des entretiens qualitatifs semi-structurés avec des cliniciens et des cadres en oncologie dans deux hôpitaux de Lyon, en France. Nos résultats indiquent les raisons éthiques et épistémologiques pour lesquelles les guides ont été suivis (ou non) et le rôle actif des cliniciens dans leur mise en oeuvre. Nous discuterons de la question de la confiance en ces guides, de la manière dont un usage plus souple peut préserver l’agilité institutionnelle et des raisons pour lesquelles des déviations peuvent être justifiées dans une éthique de soin. La recherche contribue à une meilleure compréhension du rôle dynamique que jouent les acteurs locaux dans l’élaboration, l’appropriation et l’usage de ces guides. Elle montre que si celles-ci restent une norme à laquelle leurs pratiques doivent être justifiées, les cliniciens les utilisent de manière flexible et sont actifs dans l’évaluation et de la manière dont elles seront mises en oeuvre dans leurs structures.

