EDITORIAL

Abstract

C’est avec beaucoup de plaisir que nous publions ce nouveau numéro de la Revue Communication et Management. Ce numéro est le second que la Revue publie uniquement avec des articles « varia », c’est-à-dire des articles qui n’ont pas fait l’objet d’un appel à article initié par la Revue mais qui ont été, de manière spontanée, soumis par différents auteur.e.s à la Revue Communication et Management.

Le processus d’évaluation connaît les mêmes exigences que les articles soient soumis dans le cadre d’un numéro spécial ou de manière spontanée. Toutefois, nous voyons dans ce flux grandissant d’articles directement proposés par leurs auteur.e.s le signe de la réputation elle aussi grandissante de la Revue Communication et Management.

Notre plaisir est décuplé par le fait que les articles sélectionnés dans le cadre de ce numéro « varia » sont particulièrement représentatifs de la ligne éditoriale de la Revue Communication et Management. Les deux premiers articles sont centrés sur des problématiques liées aux Sciences Info-Com. Le suivant est plutôt consacré à des questionnements inscrits dans le champ des Sciences du Management. Les articles 4 et 5 illustrent quant à eux l’ouverture de la Revue Communication et Management à toutes les littératures Francophones (en l’occurrence Africaines) à condition que les articles restent inscrits dans les champs de la Communication et du Management. Enfin, le dernier article illustre la dimension interdisciplinaire de la revue puisque c’est la perspective de la Finance qui y est ici traitée.

Le premier article est inscrit dans le champ des Sciences Info-Com. Rédigé par Corinne ROCHETTE, Emma CHÉRIF et Elisabeth MARTIN-VERDIER, il analyse les sites web d’établissements de santé et s’interroge sur le potentiel d’empowerment des patients qu’ils pourraient receler. En s’intéressant plus particulièrement au cas du cancer du sein et en analysant le site web des 11 premiers centres de lutte contre le cancer (CLCC) et des 11 plus importantes cliniques privées en France, les auteures montrent que, bien que conçus initialement comme des sites de communication purement institutionnelle, les sites web de ces établissements contribuent directement à l’empowerment des patientes. Ces sites augmentent le pouvoir d’agir des patientes parce qu’ils leur fournissent des informations fiables et contrôlables, qui leur permettent d’acquérir des savoirs sur la maladie et de mieux comprendre les processus de soins. Cet article se termine en formulant des préconisations managériales qui indiquent aux établissements de soin, pour chaque niveau d’empowerment, les informations qu’ils devraient communiquer aux patientes afin d’optimiser leur empowerment et ainsi contribuer à les rendre plus actrices de leur santé.

Le second article est lui inscrit dans le champ des Sciences du Management. Laurent LAVIGNE s’intéresse aux rôles et compétences du contrôleur de gestion dans les municipalités Françaises. Sur la base de données recueillies, en France, parmi les 443 municipalités de plus de 20 000 habitants, il identifie cinq rôles différents chez les contrôleurs de gestion et montrent que ceux-ci sont caractérisés par l’usages d’outils de gestion très différents. L’auteur nous décrit donc des rapports entre le contrôleur de gestion, les autorités municipales et l’organisation qui peuvent fortement varier en fonction des choix qui sont faits et donc des outils de gestion qui sont privilégiés.

L’article numéro trois illustre l’ouverture de la Revue Communication et Management à la littérature Francophone. L’article rédigé par Jean-Claude MBASSI et Richard Nkene Ndeme analyse dans quelle mesure l’utilisation du« Health Belief Model (HBM) modifié » a permis de transformer les comportements des Camerounais au cours de la crise sanitaire de Covid 19. Reprenant la thématique classique en Sciences de l’Info-Com de la capacité des autorités publiques à produire une communication qui soit de nature à transformer le comportement des citoyens, cet article montre que le « HBM » modifié est parvenu à faire adopter des comportements de prévention à la population du Cameroun, en particulier parce qu’il a permis de d’accroître la confiance (qui médiatise l’ensemble des relations) de la population dans les messages de santé émis par les autorités.

L’article quatre fait lui aussi état de données recueillies dans un contexte Africain (en l’occurrence le Bénin). Toutefois, celles-ci illustrent bien l’ouverture de la Revue Communication et Management aux diverses disciplines des Sciences de gestion. En effet, cet article appartient au domaine du Marketing. Signé par Bertrand SOGBOSSI BOCCO et Ange Wenceslas Vinciale ASSOGBA, il analyse l’impact d’un message de RSE sur la valeur perçue d’une marque du point de vue de jeunes consommateurs. A partir des résultats obtenus auprès de 610 étudiants, cet article montre qu’il existe un lien positif entre un message RSE et la valeur perçue d’une marque (dans les trois dimensions de cette valeur perçue). Cet article ajoute que le lien positif entre le message RSE et la valeur sociale perçue (une des dimensions de la valeur perçue de la marque) est encore renforcé si le consommateur déclare une congruence de soi avec la marque.

Enfin, le dernier article souligne les résonances qui existent entre les problématiques dans les différentes aires de la Francophonie comme entre les différentes disciplines des Sciences de Gestion. En effet, l’article numéro sept, qui est rédigé par Fayçal AIT SAADI et Véronique BON, s’intéresse lui aussi aux messages RSE. En revanche, il le fait plutôt du point de vue de la Finance puisqu’il analyse de manière longitudinale l’évolution du niveau du reportings RSE des entreprises composant l’indice SBF 120. Les résultats montrent que la proportion de femmes dans les conseils d’administration ainsi que l’existence d’un comité RSE augmentent significativement le niveau de reporting RSE. Alors que la proportion d’administrateurs indépendants et la séparation des fonctions de dirigeant et de président du CA n’ont, pour leur part, pas d’influence significative sur ce niveau.

Nous vous souhaitons une bonne lecture tout au long de ce numéro de la Revue Communication et Management  !