EDITORIAL

Abstract

Ce numéro est le premier que la revue Communication et Management publie avec des articles uniquement varia. Toute l’équipe de rédaction est particulièrement fière de vous présenter ce numéro qui témoigne de la dynamique scientifique renforcée de la revue. En plus des appels à articles théma-tiques et ciblés, la revue Communication et Management reçoit des articles varia. Elle les soumet au même processus d’évaluation scientifique habituel (évaluation en double aveugle) et est aujourd’hui heureuse de vous proposer ce numéro. Ce numéro est, de plus, particulièrement représentatif de la diversité et de la richesse de la ligne éditoriale de la revue Communication et Management. Les articles que nous présentons ici rendent bien compte de la fécondité de la démarche bidisiciplinaire (Sciences de l’information et de la communication et Sciences de Gestion) qui est celle de la revue depuis sa création. Le premier article est clairement inscrit dans les Sciences de l’information et de la communication. Il est rédigé par Delphine LE NOZACH. Il est intitulé : « Le territoire filmique comme dispositif de promotion : discours des réalisateurs et engagement des régions ». Il s’intéresse à la valorisation d’une ressource particulière, le territoire, en particulier les régions, dans un contexte singulier : les films. Pour analyser les formes et les tensions de cette valorisation, cet article identifie les tensions qui existent entre les discours tenus par les réalisateurs et les objectifs poursuivis par les Régions. Cet article montre en particulier que les réalisateurs acceptent souvent de mettre en valeur des territoires dans leurs films mais ils en font un élément créatif qui entre régulièrement en tension avec les objectifs plus promotionnels (« ciné-tourisme ») poursuivis par les Régions. Le second article est clairement inscrit en Sciences de gestion. Il est rédigé par Pénélope CODELLO et Catherine PATRY. Il est intitulé : « Une femme dirigeante a-t-elle le droit d’être drôle au travail ? Humour et leadership au féminin ». Il s’attache à montrer que, dans le domaine de l’humour comme dans bien d’autres domaines, les femmes subissent un double standard : l’humour, valorisant pour les hommes, est perçu comme dévalorisant pour les femmes. Ayant interrogé des femmes dirigeantes, les auteures mettent en évidence la diversité des formes d’humour utilisées au travail par les femmes mais surtout la très grande attention que celles-ci apportent au contexte au moment d’utiliser l’humour sur leur lieu de travail. Certaines dirigeantes n’hésitent toutefois pas à s’afficher ouvertement comiques. Les auteures analysent alors les conditions dans lesquelles cet humour est possible dans ces organisations. Le troisième article illustre pour sa part très bien le croisement des deux disciplines qui construisent cette revue : il s’intéresse à un phénomène des Sciences de l’information et de la Communication – la « dépublicitarisation » et analyse ses liens avec le management d’un type particulier d’organisations – les cabinets d’avocats d’affaire. Il est rédigé par Rhéa EDDÉ et est intitulé : « Territoires communicationnels des marques et dépublicitarisation. Le cas des cabinets d’avocats d’affaires ». Cet article montre que les cabinets d’avocats d’affaires sont confrontés à une évolution très profonde de leur environnement : ils deviennent de plus en plus des entreprises qui produisent des services juridiques. La rentabilité économique qu’impose ce positionnement les conduit à développer des stratégies bien identifiées dans des entreprises plus classiques comme des stratégies de marques pour se différencier de leurs concurrents ou la standardisation de leur qualité de service. Pour cela, ils mènent, entre autres, à côté de la publicité classique des communications dépublicitarisées qu’ils s’approprient progressivement. Enfin, le quatrième article articule article lui aussi des thématiques des Sciences de gestion (le management dans les organisations) et des sujets ancrés dans les Sciences de l’information (les dynamiques communicationnelles dans ce management). Cet article est rédigé par Victor COMBES et François SILVA. Il est intitulé : « Renouveler la communication managériale par l’intelligence relation-nelle ». En partant du constat des limites actuelles du management taylorien et néo-taylorien, il souligne que les dimensions collectives et émotionnelles jouent un rôle croissant dans les modes de management actuels des organisations. Il propose d’utiliser le concept d’intelligence relationnelle pour donner un cadre d’analyse bien identifié à ce nouveau mode de management. Il met en évidence que les concepts de posture et de collégialité peuvent être utilisés comme bases pour penser cette intelligence relation-nelle en action dans le management de nos organisations modernes.  Bonne lecture ! 
Ewan OIRY  Co-rédacteur en chef de la Revue
Communication et Management