EL SALVADOR’S NEW ISSUES ON VIOLENCE

Auteurs

  • Olivier CHRISTOPHE
  • Garance ROBERT

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https://doi.org/10.54695/pal.113.01.585

Résumé

Ce texte, partant du constat selon lequel El Salvador occupe régulièrement
le podium du classement des pays les plus dangereux au monde,
offre un panorama de ces nouveaux enjeux de la violence dans le pays.
Aujourd’hui, bien que ce taux ait baissé de moitié depuis 2015, le nombre
de disparitions est à la hausse. La reconfiguration du conflit, impliquant
de nouveaux acteurs et détériorant rapidement l’équilibre national est ici
décrite. En effet, les maras, gangs urbains très présents dans le Triangle
Nord (El Salvador, Honduras, Guatemala) ont vu leurs structures bouleversées
du fait de luttes internes pour le pouvoir. Par ailleurs, la population
civile, exténuée par des années de violences, soutient les initiatives de plus
en plus répressives de la part du gouvernement, malgré leur inefficacité.
L’État permet, ou tout du moins fait preuve d’une grande tolérance vis-à-vis
des agissements de certains groupes opérant hors-la-loi pour combattre la
criminalité (escadrons de la mort, milices d’autodéfense). La corruption des
services de police, les exactions des forces de sécurité et les mesures draconiennes
dans les centres d’incarcération minent les efforts de prévention
et de réinsertion, tout comme les effets la trêve, actuellement en vigueur,
mais qui apparaît comme trop peu commentée. Ces facteurs cristallisent
le rapport entre l’autorité publique et les maras, et annoncent de sombres
perspectives pour les années à venir, notamment avec le rapatriement
massif prévu de Salvadoriens du fait de la fin du Temporary Protection
Status aux États-Unis.

Publiée

2019-05-01

Numéro

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