À propos de cette revue

Historique

Créée à l’initiative d'Alain Touraine en 1964 par la Documentation française et reprise en 2002 par l’Institut Choiseul, puis par les Éditions ESKA en 2013, Problèmes d’Amérique latine est l'une des principales revues en langue française sur les évolutions politiques, économiques, sociales et culturelles contemporaines de l'Amérique latine. Elle est l’unique revue latino-américaniste à être publiée exclusivement en langue française. Dirigée durant quarante ans (jusqu’en 2005) par Daniel Pécaut, elle l'est aujourd’hui par Marie-France Prévôt-Schapira (depuis 2006) et Gilles Bataillon (depuis 2010).

Contenu

Trimestrielle, la revue publie des dossiers de 4 à 5 articles faisant tantôt le point sur les évolutions d’un pays ou d’un ensemble régional, tantôt sur des thématiques abordées à l'échelle du sous-continent. Les numéros consacrés à un pays[1] ou à des ensembles régionaux combinent les apports de la sociologie à ceux de l’économie, de la géographie, de l'anthropologie et de la science politique. Ils s'attachent le plus souvent à faire le bilan des évolutions socio-politiques au terme d’un mandat présidentiel. Les numéros thématiques privilégient des approches tantôt exclusivement politiques[2], tantôt plus sociologiques ou anthropologiques [3], socio-politiques[4], socio-historiques[5]. Ils traitent plus rarement de thématiques socio-économiques[6]. Ces dossiers thématiques visent à faire le point dans des perspectives comparatistes, en juxtaposant des articles monographiques portant sur des cas nationaux. Ils sont assortis de varia (deux à trois articles par numéros), qui soit prolongent et complètent des sujets abordés dans les numéros précédents, soit sont autant d’ouvertures sur des sujets jusqu'alors peu abordés par la revue. À ces dossiers s’ajoutent des articles plus brefs très étroitement liés à la conjoncture et des comptes-rendus de lectures. Longtemps centrée exclusivement sur les questions d’actualités, la revue s’est ouverte à la fois aux questions littéraires et aux questions historiques et anthropologiques, de façon à ancrer l'analyse du présent dans la moyenne et la longue durée. D’où l’invitation à collaborer qui a été faite à des historiens, à des spécialistes de la littérature latino-américaine et enfin à des hommes de lettres latino-américains.


Qu’il s’agisse des dossiers des varia ou des notes de lectures ou d'’articles plus brefs, nous avons toujours fait le choix de privilégier des articles informatifs et descriptifs et d’éviter ce qui semble être devenu la plaie des sciences sociales : le langage jargonneux, les pétitions de principes méthodologiques ou théoriques. Notre propos est de décrire l'évolution des sociétés latino-américaines, en acceptant que les phénomènes sont contradictoires et parfois équivoques.


Le Comité de rédaction et les directeurs ont souhaité maintenir des ensembles thématiques assortis de varia et de textes plus brefs, jugeant qu'il était important d'’offrir aux lecteurs à la fois une série d'articles centrés sur un thème, en les assortissant de plusieurs autres textes touchant à des thèmes différents. Nous accordons une très large part à nos collègues étrangers, pour la plupart latino-américains, et entretenons des relations étroites avec les principales revues latino-américaines. Il nous semble en effet capital d'entrer en dialogue avec les sciences sociales latino-américaines, dont on a parfois trop tendance à ne pas assez mesurer la richesse et la fécondité. Cette politique qui avait été inaugurée par Daniel Pécaut et facilitée par la Documentation française, est aujourd’hui beaucoup plus difficile. La revue pouvait naguère compter sur le financement de cinq à six traductions par numéros, elle ne peut plus tabler désormais que sur deux traductions par numéro.