Is Modality still a Compositional Tool in Monteverdi’s 1610 Mass?

Auteurs

DOI:

https://doi.org/10.54695/mu.26.02.1913

Résumé

La messe à six voix qui ouvre la Vespro della Beata Vergine de Monteverdi (1610) est
une messe parodie du motet In illo tempore loquente Iesu de Nicolas Gombert (1539).
Les deux œuvres correspondent au type tonal g2
--C, dont la représentation modale
est tout sauf évidente sur le plan émique. S’il n’y a aucune raison de supposer que
Gombert ait adhéré au système des douze modes, l’adhésion à ce système est sûre
et bien documentée dans le cas de Monteverdi. Face à cette différence, cet article
fait trois observations majeures. 1. En aucun cas, les fughe de Monteverdi correspondent toutes aux sujets de Gombert. Ces derniers constituent plutôt une explication
a posteriori des motifs retenus par Monteverdi lui-même, peut-être dans l’optique
de démontrer sa capacité à écrire dans le style de la prima pratica. 2. L’éventail des
points cadentiels retenus par Monteverdi est considérablement restreint, afin d’asseoir
l’unité modale et de favoriser la concentration sur d’autres dispositifs techniques et
expressifs. 3. Monteverdi déplace le fondement de la texture contrapuntique du ténor
au bassus. Il réoriente ainsi l’ambitus polyphonique plagal du mode lydien transposé
de Gombert vers un mode ionien authentique. La modalité semble donc toujours être
un outil compositionnel dans la Messe de Monteverdi, bien que cet outil ne puisse pas
être entièrement assimilé aux pratiques antérieures.

Publiée

2019-05-01

Comment citer

Marco Mangani, & Daniele Sabaino. (2019). Is Modality still a Compositional Tool in Monteverdi’s 1610 Mass?. MUSURGIA, 26(02). https://doi.org/10.54695/mu.26.02.1913

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