ENTREPRISES, DESIGN, HISTOIRE
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https://doi.org/10.54695/eh.0108.108.7875Résumé
Ce numéro de la revue Entreprises et Histoire est centré sur les rôles du design – au sens large – dans les entreprises et le management au cours de l’histoire jusqu’au temps présent.Il englobe les organisations des secteurs privé et public, allant au-delà des approches conventionnelles
sur le design et le développement des produits ou les marques et incluant le design comme position, approche et/ou heuristique dans différentes branches économiques ou cultures. Les designers, les chercheurs et les managers – qui ne représentent qu’une poignée des nombreux acteurs disparates qui s’engagent au sein de l’activité de design et en liaison avec elle dans les contextes d’entreprises – emploient et comprennent le terme de
design de manière différente selon les branches, les espaces géographiques et les contextes. Aujourd’hui les acteurs dans beaucoup d’industries d’une économie globale connectée voient dans le design une pratique concernant les personnes, les interactions, les systèmes et les
services plutôt qu’une activité visant principalement la forme et l’esthétique. Des praticiens et des chercheurs dans des domaines comme le design des services, le design social et la pensée de conception ont recadré le design comme une pratique de transformation pour
les services publics comme privés autant que pour les organisations. En même temps, les explorations de pratiques émergeant de protocoles et conditions locaux et s’alignant sur eux ont démontré que le design, comme tout autre pratique sociale, dépend de la culture locale
et contribue à celle-ci, contrairement aux affirmations universalistes. Elles ont aussi montré comment, sinon, ces affirmations peuvent perpétuer des inégalités systémiques, coloniales ou autres, au premier chef l’injustice climatique. Ce numéro explore aussi des récits et évaluations
critiques sur la transition en cours, du design de produit à des activités de conception des services, de la gestion et de design thinking. Enfin il présente des propositions incarnant une vision transformatrice de l’industrie, de l’exploitation extractive de ressources limitées
pour produire des commodités au prix de gaspillages en une force pour la régénération des sociétés et des environnements.