Les outils actuels en pathologie cervicale
Résumé
S’
il est efficace, ce dépistage souffre encore
malheureusement d’insuffisances. Celui-ci
n’est toujours pas organisé, et ce malgré les
engagements du plan cancer 2014-2019 (1).
La participation est encore insuffisante, estimée aux
alentours de 60 % (2). Enfin, on estime que de nombreux
traitements sont réalisés en excès et pourraient être
évités. C’est le cas des lésions histologiques de bas
grade qui ne doivent pourtant pas être traitées du fait
de la très grande probabilité de guérison spontanée, ou
encore des traitements réalisés chez des femmes très
jeunes, ayant démarré le dépistage avant 25 ans. Ces
situations exposent à la morbidité du dépistage du cancer
du col et en particulier aux conséquences obstétricales
potentielles des traitements (3 – 5). Ces gestes exposent
ainsi au risque d’accouchement prématuré qui passe
de près de 7 % pour la population générale à 15 à 20 %
après l’exérèse d’une lésion intra-épithéliale cervicale (5).
À ceci s’ajoute la morbi-mortalité néonatale qui en
découle (4). Il faut bien comprendre que si les complications potentielles des traitements d’exérèse des lésions
intra-épithéliales du col utérin peuvent être acceptées
lorsque le geste thérapeutique est indiqué pour le
traitement d’une lésion intra-épithéliale de haut grade
histologique, elles sont inacceptables lorsque le geste
thérapeutique n’est pas correctement indiqué.