Perturbateurs Endocriniens Environnementaux et Cancer du sein : de nouveaux facteurs de risque ?
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https://doi.org/10.54695/rhh.25.01.4242Mots-clés:
cancer du sein, xénoestrogènes, perturbateurs Endocriniens Environnementaux, pesticide, exposition fetale.Résumé
Les données épidémiologiques du cancer du sein,
en faveur d’une véritable pandémie et le caractère
bien établi de son estrogéno-dépendance, suggèrent de nouveaux facteurs de risque qui pourraient
impliquer les xénoestrogènes en particulier les pesticides organo-chlorés. Leur présence ubiquitaire
dans l’environnement, y compris dans le sang, le
lait maternel et le tissu adipeux, les caractéristiques
de perturbateurs endocriniens de ces composés,
leur aptitude à exercer in vitro et chez l’animal, un
effet carcinogène sur les cellules mammaires, invitent, au nom du principe de précaution, à analyser
attentivement leur participation éventuelle aux facteurs étiologiques du cancer du sein. En effet une
exposition prolongée à faibles doses à un cocktail
de produits organiques persistants, pourrait être
délétère en particulier dans des périodes critiques
d’exposition comme la période fœtale, associée à
une susceptibilité génétique individuelle. Les
études épidémiologiques prospectives quantifiant le
risque en fonction de l’exposition, l’évaluation de
l’exposition chronique à l’aide de bio-marqueurs et
l’identification des gènes de susceptibilité et/ou
soumis à empreinte épigénétique, devraient permettre de clarifier la responsabilité de ces nouveaux facteurs étiopathogéniques, conduire à un
dépistage précoce de sujets à haut risque et faciliter
l’établissement de normes internationales plus draconiennes pour l’utilisation des produits chimiques
de synthèse industriels ou agricoles.