PATHOLOGIES LYMPHATIQUES : QUE FAIRE EN PRATIQUE ?
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https://doi.org/10.54695/mva.64.01.2103Mots-clés:
lymphœdème, lymphoscintigraphie.Résumé
Les lymphœdèmes des membres sont d'origine primaire ou secondaire (essentiellement après traitements des
cancers) et leur diagnostic est clinique sans qu'il soit nécessaire de faire des explorations complémentaires.
Cependant, pour les membres inférieurs, un écho-Doppler veineux est systématique. Les autres causes d’œdèmes
des membres inférieurs doivent être éliminés par la recherche d’une protéinurie, d’une hypoalbuminémie, d’une
insuffisance cardiaque (échographie), voire d’un scanner abdomino-pelvien à la recherche d’un syndrome
compressif. En cas de doute diagnostique, d’atteinte proximale épargnant le pied, ou pour différencier un
lymphœdème d’un lipœdème, la lymphoscintigraphie est l’examen de référence. Elle permet de faire une étude
morphologique et fonctionnelle du système lymphatique et de rechercher une atteinte controlatérale en cas de
lymphœdème unilatéral. Le scanner sans injection ou l’IRM de la cuisse (ou du mollet) permet d’apprécier les
composantes liquidienne, adipeuse et tissulaire du membre atteint et d’éliminer les diagnostics différentiels
(hypertrophie de membre). Au membre supérieur, la cause la plus fréquente de lymphœdème est le traitement du
cancer du sein. Les explorations sont utiles en présence d’éléments cliniques évocateurs d’une récidive axillaire ou
d’une plexopathie post-radique (douleurs, déficit moteur et/ou sensitif de la main, de l’avant-bras) ou d’une
circulation veineuse collatérale évoquant une thrombose veineuse profonde passée inaperçue: IRM, scanner du
creux axillaire, TEP-scan, électromyogramme (possible avec aiguilles), écho-Doppler veineux.