Ecuatorial d’Edgard Varèse : une étude des relations entre le texte et l’organisation musicale
##plugins.pubIds.doi.readerDisplayName##:
https://doi.org/10.54695/mu.22.03-04.2022Résumé
Créé le 15 avril 1934 à New-York, Ecuatorial marque le retour d’une vocalité
délaissée depuis Offrandes. Méconnue, rarement étudiée, l’œuvre occupe une
position charnière en ce qu’elle prélude à deux décennies de pénible créativité.
L’effectif instrumental affiche d’emblée un caractère expérimental symbolisé par
l’usage des thérémines. Des liens évidents entre le texte – issu des Légendes du
Guatemala de Miguel Angel Asturias – et la musique peuvent être observés aux
niveaux les plus extrêmes de l’organisation musicale : l’homologie du phrasé
constitue une première racine commune. Aux niveaux intermédiaires, la musique
déborde toutefois largement du poème et témoigne d’une réelle autonomie sur le
plan mélodique et orchestral. De ces deux points de vue, Varèse semble avoir
recherché la plus grande diversité relationnelle : texte et musique ne coïncident plus
que de façon occasionnelle.