Sérénade interrompue : remarques sur les hauteurs et sur la forme dans Cassation de Gérard Pesson.

Auteurs

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https://doi.org/10.54695/mu.18.03.1978

Résumé

C’est peut-être la préface à l’une des premières œuvres de Gérard Pesson1
qui,
rétrospectivement, paraît fournir une clef de sa recherche. De ses Nocturnes en
quatuor, il écrivait en 1987 : « Le processus de composition consiste en cribles
successifs, qui doivent laisser induire qu’une musique aurait préexisté, très dense, et
sur laquelle se seraient déposés des caches qui l’éloignent et l’estompent. La
métaphore d’une inondation, d’une submersion serait la plus juste pour [en]
rendre compte ». Ce qui est mis en œuvre, ce pour quoi il faudra inventer des
techniques nouvelles, découle ainsi d’une vision d’ordre poétique, celle d’une
musique « derrière la musique », d’un envers, d’un ailleurs faisant objet de filtrages
ou de soustractions. Dans les Nocturnes, « le discours musical […] lutte contre le
silence », seul des « îlots » émergent, « comme si la matière sonore avait été
recouverte, estompée, submergée ».

Publiée

2011-09-01

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