Les déterminations du timbre… Des perméabilités de la musique spectrale au syncrétisme compositionnel
DOI:
https://doi.org/10.54695/mu.18.03.1974Abstract
Au-delà de la filiation académique entre les compositeurs spectraux et la jeune
génération de compositeurs trentenaires – les premiers ayant enseigné aux seconds
– il peut apparaître saugrenu de considérer de manière globale l’esthétique spectrale
comme une ascendance aux soi-disant approches singulières de la création musicale
actuelle. Cette idée est d’autant plus cocasse si l’on postule que les compositeurs
spectraux sont tributaires d’une certaine forme de postmodernisme ; la notion
« d’École » étant assez peu compatible avec le collage et la citation de formes
préexistantes…
Cependant, la rigueur des préceptes érigés par Gérard Grisey et Tristan Murail à
la fin des années 1970 s’est vite effritée face aux besoins d’ouverture et de
formalisation. Les impératifs compositionnels ont fait place à plus de souplesse à
une ouverture stylistique et technique, ce qui coïncide avec l’émergence du
postmodernisme des années 1980.

