Du symbolisme de l’arabesque à l’arabesque du symbolisme : remarques sur la musicalité de l’arabesque

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https://doi.org/10.54695/mu.17.02.1956

Résumé

Je voudrais poser la question ornementale de l’arabesque en l’enveloppant dans la
longue tradition de l’histoire de l’art où son rôle esthétique est central. Mon étude
comportera ainsi deux grands moments et prendra la forme d’un distique pour une
raison théorique et méthodologique qui apparaîtra dans le second : le premier
moment précisera rapidement la fonction de l’arabesque (ou de la ligne serpentine)
en sa logique décorative à l’époque historique que l’on a appelée « baroque » ; le
second analysera le rôle poétique et spéculatif de l’arabesque dans son moment fin
de siècle, symboliste, debussyste1
ou mallarméen comme l’on voudra. On verra, à la
fin, la signification de l’arabesque ou de la ligne serpentine2
sous trois aspects
complémentaires : d’une part comme l’expression d’une esthétique de la
contradiction se maintenant dans la contradiction même sous la forme de ce qui
n’est jamais un dépassement mais toujours un déploiement ; d’autre part comme
l’expression d’une attitude critique qui ne se pense plus comme seconde par rapport
à l’œuvre d’art et pas rapport à la création, mais qui se pense comme
immédiatement constitutive de l’œuvre elle-même en train de se créer ; enfin
comme la manifestation de la prégnance du modèle musical dans les arts poétiques
et visuels. Ces trois aspects font de l’arabesque le principe logique d’un art du
temps et de la dissonance tâchant d’ébranler, c’est-à-dire de révoquer en doute, les

Publiée

2010-12-01

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Rubrique

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