Entre France et Allemagne, A. F. P. Boëly et le style sévère

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https://doi.org/10.54695/mu.20.02-03-04.1939

Résumé

Issu d’une lignée de chantres de la Chapelle royale, formé par un père également
maître de harpe des princesses de France et théoricien d’obédience ramiste, le jeune
Boëly délaisse les chemins nationaux pour emprunter ceux plus allemand de la
musique pure, si bien qu’il passera pour un beethovénien d’avant-garde puis pour
« Bach ressuscité ». Sans craindre le mot ni l’étiquette il accumule des morceaux
dans le style sérieux ou sévère. À travers Boëly, qui dédie ses œuvres à des
personnalités du monde germanique ou germanisant, il semble possible d’établir un
parallèle entre un « sérieux » à la française et l’alter deutscher Ernst. Et d’entendre,
peut-être, une résonance entre les pièces du Français de quarante ans et les Stücke
du jeune Mendelssohn, élève à Berlin de Zelter et Berger, parrainé à Paris par Marie
Bigot et Pierre Baillot. Les Sieben Charakterstücke op. 7 du cadet semblent trouver
en retour un lointain écho dans les Suites dans le style ancien op. 16 de l’aîné.

Publiée

2013-05-01

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