DYNAMIQUE FUTURE DE L’OCCUPATION DU SOL DANS LES BASSINS VERSANTS D’AGHIEN ET DE LA MÉ (CÔTE D’IVOIRE)
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https://doi.org/10.54695/pi.59.1-4.0015Mots-clés:
Bassin versant Aghien-Mé, télédétection, urbani sation, agriculture, modélisation prospective.Résumé
Abidjan la capitale économique ivoirienne fait face depuis le début des années 2000 à la difficulté d’approvisionnement en eau potable de ses habitants. Cette situation a conduit la recherche scientifique à s’intéresser aux sources potentielles d’eau potable pouvant satisfaire quantitativement et qualitativement les besoins d’une population urbaine à croissance rapide. Le projet « lagune Aghien » s’inscrit dans cette logique. Cette lagune est alimentée par les eaux de surface des bassins-versants d’Aghien (351 km2) et de la Mé (4300 km2). L’utilisation de cette lagune en tant que source potentielle d’eau potable nécessite une
étude diagnostique et prospective de l’occupation du sol des bassins versants d’Aghien et de la Mé. Notre étude analyse, d’une part, les changements d’usage du sol entre 1987 et 2015, et d’autre part, se basant sur ces changements, elle simule l’occupation du sol en 2030. La méthodologie de l’étude est basée sur la cartographie de l’occupation du sol
à partir d’images satellites de haute résolution spatiale (Landsat Thematic Mapper de décembre 1987 et Sentinel 2 de décembre 2015). La simulation en 2030 de l’occupation du sol s’est faite à partir d’un modèle de prédiction utilisant une chaîne de Markov. Les résultats de l’étude présentent deux bassins versants aux usages très différents. Le bassin versant de la Mé est marqué par l’accroissement des surfaces agricoles cultivées, tandis que le bassin versant d’Aghien est caractérisé par une baisse de ces espaces agricoles de 10% au profit de l’extension urbaine des villes Anyama, Abobo et Bingerville. Dans le bassin versant de la Mé, l’agriculture extensive a conduit à une déforestation de 18% entre 1987 et 2015 (de 159000 ha à 77000 ha de forêt dense humide). L’analyse des pressions anthropiques indiquent que les besoins alimentaires et de foncier urbain accentueront jusqu’en 2030 la dynamique d’occupation du sol déjà amorcée.