À QUOI SERT LE SERMENT D’HIPPOCRATE DE NOS JOURS ? ANALYSE À PARTIR DE LA PERFORMATIVITÉ DU LANGAGE DE JOHN AUSTIN
DOI:
https://doi.org/10.54695/dss.61.05-06.2739Mots-clés:
Serment d’Hippocrate, John Austen, Performativité du langage.Résumé
L’objet de cet article est de montrer en quoi le serment
d’Hippocrate occupe une fonction incontournable pour
l’exercice de la médecine. La problématique se décentre du
serment en lui-même, et de son contenu déontologique,
pour s’interroger sur le fait même de prêter serment
et dans quelles conditions. A partir de la philosophie
de John Austin, et de la notion de performativité du
langage, les auteurs dégagent 4 fonctions à cet acte fondateur pour l’exercice médical. Par cet acte, le médecin
se reconnaît lui-même en tant que tel, non seulement à
l’instant de devenir médecin, mais bien tout au long de
sa vie professionnelle ; le serment occupe une fonction
de maintien de l’identité professionnelle. De surcroît,
l’exercice de la médecine suppose tant de reconnaître
les médecins entre eux que de se faire connaître de leur
patient. La performativité du langage est une grille de
lecture permettant de comprendre en quoi le serment
d’Hippocrate a aussi ces deux dernières fonctions.