ASPECTS ÉTHIQUES ET JURIDIQUES DE L’INTERRUPTION MÉDICALE DE LA GROSSESSE POUR DES PATHOLOGIES CARDIAQUES MATERNELLES OU FŒTALES

Auteurs

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https://doi.org/10.54695/dss.60.02.2500

Mots-clés:

Interruption de grossesse, Cardiopathie, Diagnostic prénatal.

Résumé

L’interruption de la grossesse (IG) a connu une évolution juridique considérable en Tunisie et dans le
monde. Elle est légalement autorisée dans notre pays
depuis l’année 1973. Elle est volontaire et libre avant
le terme de douze semaines d’aménorrhée. Au delà,
elle ne peut être pratiquée que pour un risque fatale
maternel et/ou fœtal.
Dans ce travail, nous nous proposons de discuter les
problèmes médico-légaux et éthiques posés par l’interruption de grossesse pour des pathologies cardiaques
maternelles ou fœtales.
Les pathologies cardiaques maternelles graves ne
posent généralement pas de problème quant à l’indication de l’interruption de grossesse pour préserver la
santé de la mère. En revanche, les cardiopathies
fœtales posent un problème quant à la détermination
de leur degré de gravité. De plus, les possibilités de
prise en charge des pathologies diagnostiquées dépendent des moyens disponibles, variables d’un pays à
l’autre. Ce qui fait qu’une pathologie grave et incurable en Tunisie peut être curable ailleurs. Tout ceci fait
que l’appréciation de la notion de gravité est variable
et parfois subjective d’où le risque d’abus et de dérives
soulevant de nombreuses questions éthiques. Bien que
le législateur ait mis en place des conditions pour l’interruption de grossesse, l’interprétation de la notion
de « gravité » reste vague et peut être exploitée à tort
conduisant à des actes d’eugénisme. Une révision de la
loi et un respect strict des principes éthiques sont
nécessaires pour un meilleur contrôle des indications,
de la décision de l’interruption de grossesse et une
protection contre les abus.

Publiée

2017-05-01

Numéro

Rubrique

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