L‘éducation des sages-femmes, entre oppression et liberté

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Résumé

Pourquoi ce titre? Parce que toute éducation se pré-sente en soi comme une violence. Et qu‘une violence débouche sur la promotion d’une liberté est un des paradoxes de l’éducation. Cette promotion reste pourtant indispensable car aucun étudiant ne s’éduque sans un sens aigu de cette liberté.Si toute éducation résulte d’une action délibérée, consciente, elle est aussi imprégnée du milieu auquel on s’identifie ou dans lequel on gravite. Ici, la maïeutique. Cet environnement est déjà une contrainte: en effet, toute éducation impose laculture de la discipline qui l’autorise.On ne pourra donc nier que l’effet de l’institution, de l’école des sages-femmes ou du département de maïeutique, doté d’une autonomie relative, élaborant les programmes en son sein, pourrait n’en être que plus redoutable.Chaque sage-femme fait violence à l’étudiant avec une pression très subtile, peu perçue. Ce que l’on doit faire, ce que l’on doit dire, ce que l’on peut faire ou concevoir, ce qui est possible. Certaines règles n’ont même plus besoin d’être parlées pour s’imposer.

Publiée

2016-12-01

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