Le délai diagnostique de l’endométriose

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Résumé

Le délai diagnostique de l’endométriose est de plusieurs
années: dans les années 1990, en Grande-Bretagne
la moyenne du délai entre le début des symptômes
et la cœlioscopie diagnostique était de 7,7 années; il est
de 4,7 années dans l’étude du Dr Charles Vallet réalisée à
Paris en 2011, mais peut varier de 6 à 10 ans. Ce délai est
trop long, mais comment peut-on l’expliquer? Et comment
faire pour être plus performant?
Ce délai est tout d’abord dû à la méconnaissance de
certains aspects de cette maladie, mais aussi à la difficulté
de poser le diagnostic du fait d’une symptomatologie non
spécifique et variable.
Pire encore, cette pathologie est parfois découverte « par
hasard » dans un contexte d’urgence. Sur le plan gynécologique, l’urgence en matière d’endométriose relève, le
plus souvent, d’une suspicion de torsion de l’ovaire, suspicion
fréquente mais exceptionnellement rencontrée tant il est vrai
que dans ce contexte, les kystes ovariens sont, la plupart du
temps, fixés par des adhérences. Toutefois, les gynécologues
n’ont plus le droit d’ignorer l’importance d’un interrogatoire
précis en reprenant l’histoire douloureuse de la patiente (ses
caractéristiques, la notion d’une dyspareunie profonde…), et
en recherchant les signes urinaires ou digestifs qui orientent
vers les différentes localisations possibles de l’endométriose

Publiée

2019-06-01

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