L’origine de l’endométriose

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Résumé

Plusieurs grandes théories s’opposent pour expliquer
le développement de l’endométriose. L’hypothèse la
plus communément acceptée est celle dite de « la
théorie du reflux menstruel » ou de « l’implantation » décrite
par le gynécologue américain John A. Sampson en 1927.
Elle suppose qu’au cours des règles un saignement remontant par les trompes amènerait des fragments d’endomètre
(muqueuse utérine) dans la cavité abdomino-pelvienne.
Ces fragments se fixeraient ensuite sur la surface du péritoine (membrane recouvrant les organes abdominaux) et
les organes du pelvis. Les arguments qui soutiennent cette
théorie, et sur lesquels s’appuient les scientifiques favorables
à cette hypothèse, sont nombreux. Tout d’abord, les lésions
se développent préférentiellement dans la partie la plus basse
de la cavité abdominale et sur les organes à proximité des
trompes (ovaires, côlon sigmoïde…). De plus, l’endométriose
est fréquente chez les femmes avec une malformation des
organes génitaux qui empêche partiellement ou totalement
l’écoulement des règles par voie vaginale.
Cependant, s’il est établi qu’un reflux menstruel existe chez
environ 90 % des femmes avec des trompes perméables,
seules 10 % des femmes développeront des lésions d’endométriose. Ce n’est donc finalement pas si simple.
Antérieurement à Sampson, d’autres scientifiques ont
tenté d’expliquer l’origine de cette maladie. Le pathologiste
allemand F. Von Recklinghausen en 1890 a proposé une
théorie basée sur la prolifération de cellules embryonnaires
résiduelles des voies génitales de l’embryon à un stade encore
indifférencié sexuellement.

Publiée

2019-06-01

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