Le toucher pour soigner le nouveau-né: entre impensable et indispensable
Résumé
Lanaissance d’un enfant est un fait très banal si on le considère du point de vue de sa reproductibilité au sein de l’espèce, de son universalité, mais il est un fait social majeur et les manières de s’occuper du bébé – les manipulations, les soins, la toilette, l’alimen-tation... – sont d’extraordinaires témoins de la façon de penser le corps, l’humain et la vie dans une société humaine donnée.Or, il y a un élément qui est profondément troublant lorsqu’on commence à regarder de près ces façons de faire autour du nouveau-né et du nourrisson, avant, ail-leurs, ici et maintenant, c’est la constance d’une forme de brutalité physique qui entoure les pratiques d’accueil et de soin des bébés. S’il y a un domaine pour lequel il est difficile de dire de façon générale avec nos critères de 2016 «avant c’était mieux», ou «ailleurs c’est bienmieux», c’est bien dans ce domaine-là...