naissance, haine et cultureDeux remarques conceptuelles

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Résumé

Pour Freud, la question n’est pas tranchée et, tout au long de son œuvre, il s’interroge à travers l’étude des mythes d’Œdipe, d’Hamlet, des observations et de la pratique de la psychanalyse, la parole des patients, l’analyse des rêves et des transferts.Les religions, et surtout la religion chrétienne, misent sur l’amour, universel, agapè, l’amour de l’autre. Mais, se demande Freud, n’est-ce pas cette fragilité de l’homme qui le pousse vers l’amour et le besoin de protection maternelle, et surtout paternelle, qui serait à l’origine du sentiment religieux et de l’amour de l’autre? Rien n’est moins naturel que de vouloir «aimer l’autre comme soi-même», surtout un autre que l’on ne connaît pas et qui peut être son rival, son ennemi. N’oublions pas que la jalousie, l’envie, la rivalité, le désir de posséder, sont aussi précoces, dit-il, que le besoin d’être protégé, le besoin d’amour. Les mythes Caïn et Abel, Romulus et Remus.

Publiée

2016-12-01

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