Le dépistage du cancer du col utérin en France

Résumé

es recommandations françaises confirmées
en 2010 par la Haute Autorité de Santé (HAS)
préconisent un dépistage par frottis cervical
chez toutes les femmes ayant eu des rapports
sexuels, à partir de 25 ans et jusqu’à 65 ans. Deux frottis
sont réalisés à un an d’intervalle puis ils sont répétés
tous les trois ans s’ils sont normaux [1]. Le frottis cervical reste la méthode de référence pour le dépistage
du cancer du col utérin [1] parce qu’il obéit à un certain
nombre d’impératifs: innocuité totale, réalisation simple
et reproductible, faible coût et fiabilité. Sa spécificité,
dans l’ensemble supérieure à 95 %, constitue son point
fort pour un dépistage. Elle permet d’éviter les explorations diagnostiques dispendieuses et anxiogènes voire
les sur-traitements en cas de test faussement positif. À
l’inverse, la répétition des frottis au cours des vagues
successives de dépistage permet de réduire les conséquences des frottis faux négatifs et explique l’efficacité
du dépistage cytologique malgré sa sensibilité imparfaite.