1000 jours qui comptent pour la santé!
Résumé
épidémiologiste britannique David Barker (1932-2013)
a montré, au cours des années 80, une corrélation
entre le risque de décès par maladie coronarienne à
l’âge adulte et le poids du sujet à sa naissance. Il s’agissait du
premier lien établi entre une exposition précoce défavorable
et la survenue d’une pathologie à l’âge adulte.
Depuis, de nombreux autres chercheurs ont largement confirmé
ce concept de la programmation au cours du développement,
du risque de maladie chronique à l’âge adulte, voire comme
on le sait maintenant, d’une “transmission aux générations
suivantes”. Les mécanismes biologiques ont été identifiés. Il
s’agit de modifications épigénétiques. Les modifications moléculaires induites par l’environnement ne changent pas le code
génétique mais agissent au niveau de l’expression des gènes.
Les études épidémiologiques ont apporté de nouvelles preuves
montrant que les facteurs environnementaux, nos conditions
de vie socio-économiques, notre mode de vie, le stress, nos
relations psycho-affectives ont un impact sur notre santé future
et peuvent aussi se répercuter sur celle de nos enfants, voire
petits-enfants. Cette possibilité concerne la future mère comme
le futur père. La dénomination scientifique de ce concept correspond aux “origines développementales de la santé et des maladies”. (Developmental Origins of Health and Diseases, DOHaD)