Évaluation par télédétection de la pollution marine par hydrocarbure au Gabon de 2015 à 2017 : cas de Port-Gentil et Mayumba
DOI:
https://doi.org/10.54695/pi.58.1-4.0035Mots-clés:
Sentinel-1A, pollution marine, nappes d’hydrocarbure, détection et suivi de la pollution, identification des pollueurs, Port-Gentil, Mayumba. Gabon.Résumé
Le Gabon occupe le 5e rang des producteurs pétroliers en Afrique sub-Saharienne. Près de 70% de ses réserves exploitées se situent en milieu off-shore,
et il n’est pas rare d’enregistrer des déversements en hydrocarbures en milieu marin causés par cette exploitation pétrolière. Ceci n’est pas sans conséquences pour l’écosystème côtier, et pour l’homme. La surveillance des pollutions peut être abordée par télédétection. La mission Sentinel-1A présente un potentiel pour la détection des déversements en milieu marin et l’avantage de pouvoir opérer de nuit et par temps nuageux.
Les résultats obtenus révèlent pour les façades de Port-Gentil et de Mayumba la présence de 154,65 km2 de surface de pollution en hydrocarbures
dont 53% à Port-Gentil et 47% à Mayumba. Ces nappes de pollution proviennent à 38% d’opérateur non identifié, 25,66% de TOTAL Gabon
SA, 16,61% PERENCO Gabon SA, 11,35%, CANADIAN Natural Resources Ltd, 6,54% TREAM Oil Holding, 1,84% VAALCO Gabon (Etame) Inc. Cette étude nous a confirmé la présence des nappes d’hydrocarbures issu de plateformes pétrolière) dans les façades de Port-Gentil et de Mayumba pour la période de 2015 à 2017. Nous soulignons les limites de Sentinel-1A dans la détection des hydrocarbures, ce qui représente un obstacle pour le suivi opérationnel, l’évaluation de la pollution marine en hydrocarbures et l’identification des pollueurs en vue de sauvegarder l’écosystème marin et terrestre.