Nouvelles acquisitions dans le domaine de l’ablation des varices par laser endoveineux

Auteurs

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https://doi.org/10.54695/mva.66.04.2269

Mots-clés:

Laser endoveineux, reflux veine saphène, nouvelles fibres.

Résumé

L’ablation par laser endoveineux est devenue une technique très populaire dans le traitement des reflux dans les
veines saphènes. Même si ce traitement permet d’obtenir
des taux élevés d’occlusion, il faut toutefois s’attendre à
quelques effets secondaires. Certains problèmes, comme
des ecchymoses, des hématomes et des douleurs postopératoires, peuvent compromettre la convalescence. Au
cours des dix dernières années, la technique endoveineuse
a rapidement évolué et elle est devenue plus performante.
Des modifications dans le protocole, l’utilisation de l’énergie et la longueur d’onde du laser, ainsi que de nouvelles
fibres, ont été proposées. Ces modifications avaient pour
but d’éviter certaines des complications connues. Il y a
d’abord un passage des lasers à longueur d’onde plus
courte à des lasers à longueur d’onde plus grande.
L’énergie lumineuse émise par les lasers à longueur d’onde
plus courte (810, 940, 980 nm) est moins spécifiquement
absorbée par leurs chromophores (hémoglobine, eau, protéines) que celle des lasers à longueur d’onde plus grande
(1320, 1470, 1500 nm).
L’utilisation clinique de lasers à plus grande longueur
d’onde devrait permettre d’obtenir des taux d’occlusion
semblables mais avec des douleurs postopératoires
moindres. Malheureusement, il n’existe qu’une seule étude
comparant l’utilisation de lasers à longueur d’onde plus
courte à celle de lasers à longueur d’onde plus grande. De
plus, la plupart des études publiant des résultats sur l’utilisation de longueurs d’onde plus grandes font état de
l’utilisation de dépôts d’énergie moindres que dans le cas
de l’utilisation de lasers à longueur d’onde plus courte.
Ceci rend plus difficile de tirer des conclusions concernant
les séquelles post-procédurales.
À notre avis, la plupart des effets secondaires des procédures EVLA sont dus à l’utilisation d’une fibre nue. Le
contact direct entre la pointe « nue » de la fibre et la paroi
de la veine peut entraîner une répartition très inégale de
l’énergie sur la paroi veineuse. Il en résulte une destruction et une ulcération ou une perforation de la veine, tandis que d’autres parties de la paroi de la veine ne sont pas
affectées. L’application inégale de l’énergie qui en résulte
peut être la cause de certaines des complications des procédures EVLA, comme les ecchymoses postopératoires et
les inflammations autour de la veine traitée, ainsi que des
douleurs.
De manière à obtenir une distribution de l’énergie plus
homogène sur la paroi de la veine, plusieurs nouveaux
modèles de fibres ont été développés.
D’abord, la « pointe en tulipe » a été développée pour
éliminer le contact de la pointe avec la paroi de la veine
par le biais de contraintes géométriques. Les pétales en
forme de tulipe assure une résistance élastique contre la
paroi de la veine et positionne la pointe de la fibre au
centre de la veine. Une étude histologique a permis de
montrer qu’en évitant le contact direct entre la pointe de
la fibre et la paroi de la veine, et en positionnant la pointe
de la fibre au centre de la veine, on peut obtenir une destruction plus homogène de la paroi de la veine, moins de
perforations de cette paroi veineuse et une destruction
moindre des tissus périveineux.
La fibre « NeverTouch™ » est similaire à une fibre nue,
sauf qu’un tube comportant une lentille a été placé sur la
pointe distale. Ceci entraîne une plus grande divergence
de la lumière, ce qui diminue la densité de l’énergie. Il est
dit que ce dispositif permet de diffuser l’énergie sur une
surface 2,2 fois plus grande, ce qui entraîne une baisse de
56 % de la densité de l’énergie.

Publiée

2015-02-09

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