Séance 12. SÉANCE DU RÉSEAU FRANCOPHONE VASCULAIRE

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https://doi.org/10.54695/mva.66.03.2260

Résumé

La fréquence des hypoglycémies semble majorer le risque d’événements et la mortalité cardiovasculaire. L’étude
ACCORD prouve que rechercher des cibles glycémiques basses sur le court terme (HbA1c < 6%) peut être dangereux, avec un risque de mortalité plus élevé ; une grande partie de ces décès a été attribuée à des causes CV. La
fréquence des hypoglycémies s’est avérée supérieure chez les diabétiques des groupes traités de façon intensive.
Si la preuve du lien entre ces hypoglycémies et la mortalité exagérée n’a pu être établie de façon formelle, il ne
faut toutefois pas minimiser le risque potentiel de ces accidents qui peuvent être graves, notamment chez les
sujets à risque ou les personnes âgées. L’objectif d’HbA1c doit donc être discuté de façon individuelle en fonction
de l’histoire du diabète, des complications et des facteurs de risques cardiovasculaires. Les recommandations
publiées prônent ainsi un équilibre moins exigeant chez les DT2 anciens et évolués.
Un examen plus poussé de l’hypoglycémie a permis de comprendre davantage la menace cardiovasculaire
potentielle et a révélé des mécanismes potentiels selon lesquels elle exerce ces dommages, tels que : inflammation, augmentation de l’activation plaquettaire et des neutrophiles, dysfonctionnement endothélial et augmentation de la sécrétion d’adrénaline. Ces actions peuvent augmenter le risque CV de façon importante en diminuant
le débit sanguin cardiaque et en causant des perturbations électriques donnant lieu à des arythmies, un stress cardiaque et une insuffisance cardiaque ; et de manière chronique, en accélérant l’athérosclérose et en aggravant l’ischémie cérébrovasculaire.

Publiée

2015-01-19

Numéro

Rubrique

Articles