Laser endo-veineux : état de l’art et expérience personnelle (Partie II)
##plugins.pubIds.doi.readerDisplayName##:
https://doi.org/10.54695/mva.65.01-02.2163Mots-clés:
laser endoveineux, sclérose, veines saphènesRésumé
Le laser endoveineux ou LEV est une technique endovasculaire récente permettant la sclérose d’un axe veineux
par effet thermique. Depuis les premières publications des
Dr C Boné (1997) et RJ Min (1999) avec le 810 nm, la technique s’est affinée à la fois pour les paramètres utilisés
(longueur d’onde, temps d’émission, énergie délivrée, distribution linéaire et radiale de la lumière), ainsi que pour
le matériel (sources laser, fibres) et les indications.
L’effet thermique est basé sur trois étapes répondant à
des lois physiques précises :
✔ Conversion de la lumière en chaleur (absorption et
diffusion).
✔ Transfert de chaleur vers les tissus (sang, mur et
périveineuse) vers un volume primaire après le tir
puis vers un volume secondaire, affecté thermiquement (tissu thermodynamique et cellulaire).
✔ Modifications tissulaires thermochimiques (isocourbes des dommages et histologie).
Les travaux histologiques concernent la paroi veineuse
et les réactions péri-veineuses. Ils montrent que le LEV
permet de véritables « endo-phlébectomies et intimectomies ».
Les longueurs d’onde utilisées : le 810 nm a été supplanté par le 980 nm et le 940 nm, mieux adaptés à l’absorption par l’hémoglobine et l’eau.
Une classification échographique a été élaborée afin
de mieux évaluer l’impact des différents paramètres Laser.
Les indications sont actuellement nombreuses : la
grande saphène et la petite saphène, les branches
saphènes, les perforantes, les ulcères, les récidives chirurgicales (CHIVA comprise), les malformations veineuses.
Les principaux effets indésirables sont à prendre en
compte et à comparer avec ceux des autres méthodes de
traitement des varices.
Le suivi est actuellement de 3 à 6 ans avec les longueurs d’onde de 980 nm et 940 nm. Nous avons comparé
les résultats à ceux des autres méthodes de traitement des
varices.
Conclusion : Le LEV paraît donc être une technique de
choix pour le traitement de la grande saphène, elle reste
discutée avec la sclérose écho-guidée pour la petite
saphène. Son efficacité accrue s’explique probablement
par le fait que l’absence de ligature de la jonction
saphéno-fémorale économise l’angiogénèse décrite avec
la crossectomie classique. Elle s’intègre donc parfaitement
dans le cadre d’une procédure ambulatoire vectrice d’économie quant aux délais de reprise d’activité, à la prescription d’antalgiques et au nombre de séances de sclérothérapie.
Nous constatons sa prédominance mondiale ainsi que
la multiplicité des publications comme en attestent les
recommandations récentes (2011) de l’American VenousForum. La rigueur méthodologique et l’analyse pertinente
de la qualité de vie devraient convaincre enfin nos tutelles